Pour en savoir plus sur les mots de la rivière
- A -
Abiotique : milieu qui est sans êtres vivants.
Annexe hydraulique : annexe fl uviale : bras mort, marais, etc., se situant dans le lit majeur d’une rivière (c’est à- dire dans sa zone d’expansion de crue = espace de liberté). Cette zone est en général colonisée par une flore et une faune diversifiées.
Assainissement : procédé d’épuration des eaux
Allochtone : Se dit d’une espèce animale ou végétale qui n’est pas originaire de la région où elle se trouve.
Altération : Changement qui dénature l’état normal de quelque chose
Atterrissement : Dépôt de vase, sable, gravier ou cailloux, en bordure de berge ou dans le lit même du cours d’eau.
Autochtone : Se dit d’une espèce végétale ou animale originaire de l’endroit où on la trouve, et qui n’a donc pas été importée ni transplantée.
Avifaune : ensemble des oiseaux d’un lieu ou d’une période déterminés. Ex : l’avifaune d’une ripisylve.
- B -
Bassin versant : Le bassin versant correspond à l’ensemble d’un territoire drainé par un cours d’eau principal et ses affluents. Les limites d’un bassin versant, sont la ligne de partage des eaux et sont déterminées par la direction de l’écoulement des eaux à partir du plus haut sommet.
Benthique : petits animaux (larves d’insectes, mollusques, crustacés, etc.) vivant sur le fond des cours d’eau.
Biocénose : ensemble des êtres vivants qui peuplent un même biotope.
Biodiversité : Elle représente la richesse biologique, la diversité des organismes vivants, ainsi que les relations que ces derniers entretiennent avec leurs milieux. Elle est subdivisée généralement en trois niveaux : diversité génétique au sein d’une même espèce, diversité des espèces au sein du vivant et diversité des écosystèmes à l’échelle de la planète.
Biotope : composante physique d’un écosystème (paramètres climatiques, géographiques, géologiques,…). Milieu de vie des espèces et conditions qui y sont associées (température de l’eau, vitesse du courant,…).
Bouture : Section de branche de saule arboré ou buissonnant d’une longueur de 60 à 90 cm, d’un diamètre d’environ 4 cm, dépourvue de leurs ramilles et destinée à être mise en terre pour produire un nouveau pied.
Busage : mise en place de buses
- C -
Cépée : groupe de rejets partants d’une même souche apparaissant suite à la suppression du tronc principal (recépage).
Chablis : arbre renversé par le vent.
Corridor forestier : cordon boisé d’un cours d’eau, mettant en relation divers écosystèmes au lit mineur. On emploie généralement ce terme pour apprécier la largeur occupée par la ripisylve en fonction du tronçon étudié.
Chaulage : pratique visant à corriger l’acidité d’un sol caractérisée par son pH, par un amendement calcique (chaux vive, calcaire broyé...)
Continuité écologique : se définit par les potentialités de déplacement des organismes vivants (principalement les poissons) et de transport des sédiments. C’est un paramètre essentiel au bon fonctionnement des cours d’eau.
Coupe à blanc : pratique utilisée en sylviculture qui consiste en l’abattage de la totalité des arbres d’une parcelle ainsi mise à nu.
Crépine : pièce perforée, fi xée à l’extrémité d’un tuyau, qui évite aux matières en suspension (feuilles, sédiments) de le colmater.
Curage : opération destinée à extraire les sédiments qui se sont accumulés dans les fossés ou dans les rivières.
- D -
Débit : transport liquide : quantité d’eau transportée par un cours d’eau en un temps donné ; est exprimé en m3/s.
Débit réservé : Cette notion correspond au débit à maintenir en permanence dans le cours d’eau pour satisfaire la vie aquatique.
Drainage : évacuation spontanée ou facilitée par un réseau de drains ou de fossés, de l’eau en excès dans un sol trop humide
- E -
Écosystème : ensemble constitué des espèces et du milieu dans lequel elles vivent. Il est formé par le milieu physique (biotope) et les organismes vivants (biocénose) qui lui sont liés
Écotone : zone intermédiaire entre deux écosystèmes (la ripisylve est un écotone à la limite entre le milieu aquatique et le milieu terrestre).
Embâcle : amoncellement de bois mort de différents diamètres dans le lit mineur d’un cours d’eau, pouvant former des barrages. Un embâcle constitue un obstacle à la libre circulation des eaux, et peut, dans certains cas, être associé à divers matériaux (déchets plastiques, bâches, résidus de coupe…) et donc peut présenter plus ou moins d’intérêt d’un point de vue écologique ainsi qu’un caractère plus ou moins dangereux vis-à-vis des inondations, selon sa position et ses dimensions en fonction de la largeur du lit mineur.
Encoche d’érosion : entaille, trou dans la berge qui s’est créé par arrachement des particules sous l’effet de la force du courant.
Endémique : se dit des groupes de plantes dont les espèces croissent dans le même pays, le même secteur géographique.
Engravement : qui s’ensable.
Érosion : Processus naturel provoquant le creusement de la berge principalement par l’action de l’eau en mouvement.
Érosion régressive : érosion se déplaçant vers l’amont d’un cours d’eau.
Espace de liberté : c’est la zone de divagation naturelle maximale du cours d’eau
Espèce indicatrice : espèce dont la présence à l’état spontané renseigne qualitativement ou quantitativement sur certains facteurs écologiques de l’environnement
Étiage : période de l’année où le débit d’un cours d’eau atteint son point le plus bas (basses eaux).
Eutrophisation : détérioration d’un écosystème aquatique par la prolifération de certains végétaux, en particulier des algues planctoniques. Elle est souvent due à un excès d’éléments nutritifs, essentiellement le phosphore et l’azote. Elle est accentuée par le réchauffement de l’eau. Ce phénomène conduit à une diminution d’oxygène et à un amoindrissement de la richesse faunistique et floristique, et perturbe les usages (exemple : la baignade ou la qualité de l’eau potable)
Exhaussement : augmentation, élévation du lit de la rivière
Exogène : se dit d’une espèce qui provient d’un autre pays, d’une autre région du monde, qui n’est pas native de l’endroit. Contraire : indigène.
Exondé : qui sort de l’eau
Exotique : se dit souvent d’une plante ou d’un animal venant d’un autre continent (donc non-indigène)
- F -
Faune aquatique : Ensemble des espèces animales vivant dans l’eau.
Fonctionnement géomorphologique : Capacité de la rivière à ajuster son tracé par l’érosion des berges ou le dépôt de sédiments (sable, gravier, cailloux, galets, …).
Frayère : zone de reproduction des poissons.
- G -
Génie végétal : technique de protection de berge utilisant des éléments végétaux vivants.
Géotextile : nappe de fibres naturelles tressées, utilisée pour protéger la berge et favoriser la reprise de la végétation.
- H -
Habitat : cadre écologique dans lequel vit une espèce, un groupe d’espèces ou une population (ex : habitat piscicole).
Habitat d’espèce : milieu de vie de l’espèce (zone de reproduction, zone d’alimentation, zone de chasse…). Il peut comprendre plusieurs habitats naturels.
Halieutique : qualifie toutes les activités de pêche.
Hélophytes : végétaux supérieurs développant des appareils reproducteur et végétatif (tige et feuilles) aériens, mais gardant son appareil souterrain dans un substrat gorgé d’eau.
Houppier : cime, partie supérieure d’un arbre.
Hydraulique : étude des écoulements. Qui est relatif à l’aspect physique de l’eau. Utilisé de manière courante pour parler de la dynamique des eaux de surface.
Hydro système : écosystème spécifi que à la rivière et aux milieux environnants qui lui sont liés (zones humides, par ex.).
Hydrogéologie : étude des eaux souterraines.
Hydrologie : étude des apports d’eau ; se traduit par des données sur les débits.
Hydromorphie : sols dont les caractères sont dus à une évolution dominée par l’effet d’un excès d’eau en raison d’un engorgement temporaire ou permanent d’une partie ou de la totalité du profil.
Hydrophytes : végétaux supérieurs qui développent la totalité de leur appareil végétatif à l’intérieur du plan d’eau ou à sa surface. Un hydrophyte peut être nageant, flotter à la surface de l’eau ou être enraciné au fond.
Hygrophile : communauté végétale vivant dans les terrains humides
- I -
Indicateur : se dit d’une espèce (ou d’un groupe d’espèces) capable d’apporter par sa présence ou son absence des indications sur le milieu.
Indigène : espèce qui croît, vit naturellement dans une région sans y avoir été importée (ex : l’aulne glutineux).
- L -
Lentique : zone d’eau calme, à courant très faible.
Limicole : oiseaux étant de petits échassiers.
Lit : partie d’une vallée creusée par l’écoulement des eaux et occupée temporairement ou non par un cours d’eau.
Lit majeur : Lit maximum qu’occupent les eaux d’un cours d’eau en période de plus hautes eaux.
Lit mineur : partie du lit occupée en temps ordinaire par le cours d’eau = lit apparent. Il est moins étendu que le lit majeur et plus large que le lit ou chenal d’étiage, occupé seulement en période de basses eaux.
Lotique : zone de courant.
- M -
Mammite : infection de la mamelle des animaux producteurs de lait due à l’action d’agents pathogènes microbiens.
Matière organique : matières biodégradables caractéristiques des organismes vivants (plantes, animaux). Les déjections sont des matières organiques.
Milieu : terme général désignant un espace ou un ensemble présentant des conditions de vie ou une physionomie particulière (champs, forêts …).
Milieux aquatiques : terme générique qui regroupe les rivières, les plans d’eaux, les étangs, les mares et autres zones humides.
Morphodynamique : étude de l’évolution des formes du lit et des berges sous l’effet conjugué des débits liquides et du transport solide.
Mouillère : zones ennoyées saisonnièrement ou d’une manière permanente, repérables dans le paysage par la végétation (joncs et carex), par un grave défaut de portance durant de longues périodes de l’année et assez fréquemment par un accident topographique (changement de pente, talus...).
- N -
Nappe d’accompagnement : nappe d’eau souterraine voisine d’un cours d’eau dont les propriétés hydrauliques sont très liées à celles du ruisseau.
Nappe phréatique : nappe d’eau souterraine généralement peu profonde, alimentant les puits et les sources.
Niche écologique : micro-biotope. Élément indispensable à l’équilibre d’une espèce (réalisation du cycle vital).
- O -
Oxydoréduction : phénomène chimique au cours duquel une molécule est oxydée (c’est un agent réducteur) et une autre est réduite (c’est un agent oxydant).
- P -
Ph : le Potentiel Hydrogène est la mesure de l’acidité ou de l’alcalinité d’une solution.
Piétin : affection contagieuse des pieds des ruminants entraînant une douleur avec boiterie et souvent un amaigrissement intense chez les ovins et les caprins.
Pionnière : espèce venant en premier dans l’évolution d’un sol ou d’un milieu par exemple. Le saule est une espèce pionnière car il aime la lumière et colonise en premier les bancs de gravier après une crue.
Praliner : terme d’horticulture. Méthode recommandée pour planter : elle consiste à plonger les racines des arbres, des plantes, des boutures, dans une bouillie de terre seule, ou de terre mélangée d’engrais, de façon que les racines en soient presque recouvertes avant de les mettre en place.
Praticabilité : un sol est praticable lorsqu’il est suffisamment ressuyé pour être travaillé par les outils en conditions satisfaisantes ou suffi samment portant pour réaliser des charrois (des pâturages par les animaux) sans dégrader sa structure par des compactages.
Profil en long : en rivière, se dit de la vision que l’on se donne (dessiné sur un plan par exemple) des altitudes d’un cours d’eau sur toute sa longueur ou sur un morceau de sa longueur. C’est sa forme, en longueur
Profil en travers : en rivière, se dit de la vision que l’on se donne (dessiné sur un plan par exemple) des altitudes d’un cours d’eau sur toute sa largeur à un endroit bien précis. C’est donc sa forme, en largeur
Profil pédologique : coupe verticale de sol allant de la surface à la roche-mère, avec une mise en évidence des différents horizons.
- R -
Radier : partie d’une rivière sans profondeur sur laquelle l’eau coule rapidement
Recépage : opération qui consiste à couper des tiges ayant rejeté sur une même souche, en général pour qu’elles rejettent à nouveau.
Réciprocité : partage égalitaire des droits de pêche sur les territoires de différentes associations de pêche.
Régalage : enlèvement d’une couche fine de sédiments en lit mineur pour permettre un meilleur écoulement des eaux.
Relictuel : un milieu ou une espèce relictuels sont le vestige d’une population ou d’un écosystème jadis beaucoup plus vastes, lorsque les conditions naturelles favorables à leur développement s’étendaient sur une zone plus importante.
Rémanents : débris de bois qui restent dans les coupes après l’exploitation d’un arbre par exemple.
Réseau hydrographique : ensemble des cours d’eau permanents ou temporaires qui drainent une région donnée, un bassin versant.
Restauration : consiste à remettre en état la végétation et les berges des cours d’eau afi n de permettre à la ripisylve de contribuer pleinement au bon fonctionnement physique (amélioration de la qualité des eaux), écologique (richesse faune flore) et hydraulique (rétablissement des capacités d’écoulement naturel des eaux) du cours d’eau.
Ripisylve : boisement des rives de cours d’eau
Rugosité : état de surface d’un matériau solide. C’est aussi un paramètre de l’écoulement se produisant sur ce matériau. Plus ce matériau sera rugueux, plus il freinera l’écoulement.
- S -
Substrat : matériau constituant le lit du cours d’eau et servant de support aux organismes vivants.
- T -
Talweg : correspond à la ligne qui rejoint les points les plus bas d’une vallée.
Têtard : traitement cultural autrefois appliqué à certaines espèces (frênes, saules...) qui consiste en la coupe du tronc des arbres à 1 m 50 - 2 m du sol afin de favoriser le développement de rejets. L’entretien implique un recépage du sujet tous les 6 ans environ.
Tourbière : zone humide caractérisée par l’accumulation progressive de la tourbe, un sol caractérisé par sa très forte teneur en matière organique, peu ou pas décomposée, d’origine végétale.
Transport solide : sédiment et débris véhiculés par le cours d’eau.
Turbidité : perturbation de la transparence par des matières en suspension (MES).
- U -
Usage : utilisation par l’homme d’un composant ou d’une fonction de l’écosystème.
- V -
Végétalisation : recouvrement (naturel ou artificiel) d’une structure ou d’un site par de la végétation.
Végétation rivulaire : (idem : ripisylve) diverses essences et peuplements floristiques implantés sur les berges (talus) d’un cours d’eau.
- Z -
Zone d’expansion de crues : secteurs inondables qui jouent un rôle majeur dans la prévention des inondations en réduisant les débits à l’aval et en allongeant la durée des écoulements. Elles visent à contrôler et gérer les risques de débordement d’un cours d’eau en favorisant les crues vers des zones où l’inondation peut se faire sans risque pour les biens et les personnes.
Zone humide : terrain fréquemment inondé ou gorgé d’eau de façon permanente ou temporaire ; dont la végétation est dominée par des plantes aquatiques pendant au moins une partie de l’année.